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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 11:59

Je suis partout. Je suis poursuivie, chassée, ramassée par tous les moyens. Balais, aspirateurs, chiffons... Mais voilà je ne meurs jamais. Je m'infiltre, m'impose et parfois surprend toutes les protections...


Mon passe-temps ? Provoquer Adèle qui tout le temps me poursuit. Je m'étends la nuit jusqu'au matin, jusqu'à son réveil. Et c'est ma grande joie de la voir avec son bandeau sur la tête, décidée de m'éliminer, me mettre en tas. On joue toutes les deux à cache-cache. Elle pousse des cris de joe, de dépit, de surprise. Oui, je suis maligne et le jeu me plait.


Au réveil ce matin, c'est le drame, personne pour me ramasser ; la maison est vide, Adèle est partie en vacances... Je cumule sans joie. Sur la table en me couchant je vois une carte qui m'indique son lieu de repos. J'ai des amies dans le monde entier et nous avons une complicité avec le vent pour voyager. Un seul ennemi, la pluie !


Quel temps magnifique ici. Un soleil qui nous baigne sur toutes les vitrines, fenêtres au désespoir des chasseurs de poussière. Me voilà au chevet d'Adèle par cette belle nuit. Elle ouvre un œil, elle sent quelque chose de familier, moi ! Etonnée, je sens sa joie, je lui manquais. Au fond nos jeux à qui retrouve ma cachette, son cri de victoire quand je me retrouvais mouillée, dépitée dans son éponge ; tout çà agrémentait sa vie solitaire.


Dans la journée, après m'avoir caressée de la paume de sa main, je la vois triste à suivre des yeux un jeune homme indifférent à son attente. J'ai peur que dans sa désolation elle ne trouve mon existence sans intérêt...


J'ai un plan. Grâce à mes ramifications, je retrouve la couche de l'objet de ses battements de cœur et folie je me dépose sur ses yeux et le pique assez pour qu'il pousse un cri. Adèle l'entend et accourt se proposant de le secourir. Elle le soigne. Je fais de mon mieux pour faire durer cette heureuse intimité.


Adèle a saisi mon aide et me propose de me laisser assister à son idylle en m'épargnant un jour sur deux. Il y eut un grand mariage et pour nous, poussières, un monstrueux dépôt de toutes les couleurs. Grosse jubilation.


On vient de partout pour partager avec vous tous humains ce temps qui nous dépasse, et qui jamais nous efface. Cette histoire me chiffonne...

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