Par marée basse et vent léger
je soulevai le mot pour voir le caché
l'intime
surprendre la couleur du passé
et rêve éveillé
Et la vague ramène les sens usés
arrosés de rareté, grandis par l'obsession
le sable collé à sa jeune peau
l'insouciance au soleil
planté !
L'enfant rit et piétine les couleurs du temps
il est riche
et nous on cherche désespérément
toutes ces images qui ont balisé l'espoir d'être
pour rendre la vie moins fragile
L'Aurore, le vent se lève
qui balaie les châteaux de fortune
une mémoire pleine de trous
et entre ses seins les rares grains de lumière
l'émotion nous met à genoux
La marée monte
inonde tous ces mots d'eau trouble
il faut quitter la mer
partir pour n'être pas noyé, ensablé
retrouver le repos du temps gagné
C'est dans la tête la vague
qui remue, déchire le message abandonné
relu dans la douleur de l'absence
ne veut pas dormir
la vie